Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis a récemment annoncé la mise en place de nouveaux outils permettant d’obtenir des données contenues dans les smartphones et autres appareils de voyageurs souhaitant entrer sur le territoire américain.
Cette mesure vise à renforcer la sécurité du pays en identifiant les tendances associées aux activités illicites et en prenant d’autres mesures répressives liées au terrorisme, au trafic d’êtres humains et de stupéfiants, et à d’autres activités représentant une menace pour la sécurité des frontières ou la sécurité nationale.
Depuis juin 2019, les personnes souhaitant voyager aux États-Unis doivent partager leurs médias sociaux (Facebook, Twitter, etc.) avec les autorités du pays pendant cinq ans, en plus de fournir leur adresse email, numéro de téléphone et autres informations de base. Cette mesure avait été annoncée dans le but de renforcer la sécurité du pays.
Selon un rapport publié récemment par le département de la Sécurité intérieure, les agents peuvent extraire un très grand nombre de données des appareils des voyageurs, telles que les contacts, le journal d’appel, les adresses IP, les positions et historiques GPS, le calendrier, les notes, les informations sur les réseaux sociaux, les vidéos et photos, les messages texte, les emails et les comptes bancaires ainsi que les opérations financières. Ces données seront conservées pendant 75 ans.
Les autorités américaines assurent que les risques de violation de la vie privée sont faibles, car seuls les techniciens médico-légaux formés auront accès à ces outils et n’extrairont que les données pertinentes. Cependant, des avocats de l’Union américaine des libertés civiles et de l’Electronic Frontier Foundation ont découvert que des agents avaient fouillé les appareils de certains voyageurs sans raison légitime, ce qui peut susciter des inquiétudes quant à l’utilisation réelle de ces outils.
Le département de la Sécurité intérieure américaine a annoncé la mise en place de nouveaux outils permettant d’obtenir des données contenues dans les appareils de voyageurs souhaitant entrer sur le territoire américain. Cette mesure vise à renforcer la sécurité du pays.