Le projet de cryptomonnaie Worldcoin de Sam Altman a suscité un immense engouement dès son lancement. Toutefois, de nombreuses questions se posent, notamment sur l’usage des données biométriques.
Un engouement et une demande mondiale déjà présentes
C’est le 24 juillet que Worldcoin, le projet crypto de Sam Altman, a lancé son réseau principal et son jeton WLD. Dès son lancement, le projet a suscité un immense engouement et a été le témoin de foules patientant pour scanner leurs yeux et obtenir leur identité cryptographique avec Worldcoin. À ce sujet, Le PDG d’Open AI et fondateur du projet Sam Altman a récemment tweeté :
Avec une application mobile disponible dans 120 pays, l’entreprise a révélé dans son livre blanc que les Orbs avaient déjà scanné plus de 2 millions de personnes. 64 % des personnes ayant obtenu leur identité cryptographique viennent d’Asie et d’Afrique, 19 % d’Amérique latine et 17 % d’Europe. Actuellement, environ 200 Orbs sont disponibles, ce qui est encore loin des 1500 Orbs prévus par la start-up derrière WorldCoin pour fin 2023. Tools for Humanity a également annoncé la volonté d’appliquer la prise de rendez-vous pour bénéficier du dispositif et d’étendre la vérification à 35 villes.
Le processus de vérification biométrique
Actuellement, les développeurs ont accès au kit de développement logiciel Worldcoin pour créer des outils et des applications en utilisant le protocole d’identité du projet, World ID. La société fondatrice Tools for Humanity a révélé que les utilisateurs doivent scanner leurs iris à l’aide de l’Orb pour être pleinement vérifiés. Fabriqué en Allemagne, l’Orb est un dispositif personnalisé qui crée un identifiant unique. Cependant, il ne traite ni ne stocke localement de donnée associée.
En réponse à la méfiance au sein de la communauté, suscitée par l’utilisation de données biométriques, la société a affirmé que l’IA est utilisée pour générer des codes uniques représentant des scans. Aussi, l’intelligence artificielle agit conformément aux règles et réglementations locales sur chaque marché où un Orb a été installé. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter les réglementations françaises touchant à l’IA et aux données personnelles.
Un scepticisme légitime, étouffé par les intérêts de chacun
Depuis son lancement en juillet 2023, la technologie de numérisation d’iris suscite de nombreuses discussions en raison de son association au passeport numérique basé sur le scan d’iris. La fondation Worldcoin, hébergée aux îles Caïman, délivre ce passeport numérique après le scan d’iris et la vérification d’autres paramètres, tels que la température corporelle, à l’aide de l’Orb, un appareil spécialement conçu pour cette tâche. En plus du passeport numérique, les utilisateurs reçoivent des tokens Worldcoin en récompense.
Malgré le scepticisme soulevé par l’utilisation de données biométriques, de nombreux Parisiens se ont participé à la numérisation de leurs iris. Les motivations des participants sont diverses : certains ignorent l’importance des données personnelles ou sont attirés par les tokens reçus en échange de leurs données, tandis que d’autres voient l’intérêt de se faire identifier comme être humain dans un monde de plus en plus dominé par l’intelligence artificielle.
De même, les préoccupations concernant la protection des données sont amorties par les promesses de la fondation Worldcoin qui assure ne pas conserver ni transférer dans sa base de données les images scannées. Cependant, une option propose le transfert de données à des fins d’amélioration de l’application.
Bien que l’utilisation de données biométriques soulève des interrogations sur la vie privée et la sécurité des données, Worldcoin s’efforce de rassurer en utilisant l’intelligence artificielle pour créer des codes uniques représentant les scans et en se conformant aux réglementations locales. Alors que certains sont intrigués par l’idée de prouver leur humanité dans un monde dominé par l’IA, d’autres voient dans cette initiative une opportunité financière.