Le Conseil d’État a ordonné l’arrêt immédiat de la surveillance aérienne par drone de la police de Paris en attendant une possible loi sur le traitement des données collectées par ces caméras volantes. Cette décision fait suite à des interrogations sur la légalité de l’utilisation de ces drones pour la surveillance de masse des citoyens et sur la protection de leur vie privée.
Les drones parlants de la police de Paris, qui émettaient des messages vocaux sur les passants, ont suscité des réactions de malaise et ont été critiqués pour leur manque de respect de la vie privée.
La Préfecture de Police de Paris s’était accordée elle-même une autorisation de survol de Paris par ses drones, autorisation qui est difficile à obtenir pour les professionnels du drone pour des tournages de courte durée.
La Quadrature du Net et la Ligue des Droits de l’Homme ont déposé un recours au Tribunal Administratif de Paris contre l’utilisation de ces drones par la police, qui a été rejeté. Elles ont ensuite saisi le Conseil d’État, qui a interdit cette utilisation. Bien que la Police de Paris soit déçue par cette décision, elle pourrait utiliser d’autres voies juridiques pour tenter de rétablir l’utilisation de ses drones parlants pour la surveillance de la population.